Comment repérer les premiers signes de détresse psychique chez un collaborateur – et savoir comment réagir ?
Et si la solidité d’une entreprise reposait sur celles et ceux qu’on ne voit pas toujours… mais qui veillent ?
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5/23/20252 min read


Il y a dans chaque entreprise des personnes à part. On ne les identifie pas forcément dans un organigramme, mais on les repère au fil du quotidien. Ce sont celles vers qui les autres se tournent. Parce qu’elles écoutent. Parce qu’elles regardent avec attention. Parce qu’on sent, sans savoir pourquoi, qu’on peut leur parler.
Une fatigue un peu plus marquée. Une absence qui se répète. Un changement de ton, de rythme, de visage. Là où d’autres ne voient qu’un coup de mou, elles perçoivent autre chose. Une bascule. Une faille. Une alerte.
Ces personnes sont souvent les premières à accueillir des confidences. Mais elles ne sont pas toujours équipées pour savoir quoi faire ensuite. Et parfois, faute de mots ou d’espace, elles se taisent.
Pourtant, ce sont elles qui, dans l’entreprise, peuvent faire toute la différence.
Ces signaux faibles qui ne trompent pas
Quand un collaborateur traverse un moment difficile, ce n’est pas toujours visible. Ou plutôt : ce n’est pas toujours reconnu. Un changement de comportement, une baisse d’engagement, un retrait progressif… tous ces signes peuvent passer inaperçus si personne ne les observe vraiment.
Et quand personne ne pose de question, quand l’entourage professionnel ne sait pas comment réagir, la situation s’aggrave souvent dans le silence.
Un mal-être individuel peut fragiliser tout un collectif
Lorsqu’un mal-être n’est pas identifié ni pris en charge, il n’est jamais sans conséquence pour l’équipe. Il crée du flou, de la tension, de la désorganisation. L’ambiance se charge. Les conflits larvés apparaissent. Les autres s’épuisent à compenser, sans toujours comprendre pourquoi.
À l’inverse, lorsqu’une personne est écoutée, soutenue, orientée dès les premiers signes, elle peut retrouver sa place sans tout emporter avec elle.
Former les bonnes personnes au bon moment
La formation PSSM – Premiers Secours en Santé Mentale – permet justement cela : donner à celles et ceux qui perçoivent les signaux faibles les moyens d’agir. Repérer, écouter, orienter. Sans sur-réagir. Sans fuir non plus.
Animée avec beaucoup de justesse par Annie Galipaud Boutin de Temps d’accord, cette formation ne fait pas de ses participants des soignants. Mais elle les rend utiles. Responsables. Et plus sereins face à des situations qu’ils n’osaient parfois pas aborder.
Un enjeu humain, mais aussi économique
Les troubles psychiques sont devenus en 2023 la première cause d’arrêt de travail de longue durée en entreprise, avec une hausse de +32 % par rapport à l’année précédente. Le coût moyen estimé est de 20 000 € par salarié concerné. (Sources : Mutuelle Générale / INRS)
Mais ce chiffre ne dit pas tout. Il ne dit pas la perte de confiance. Le départ de collaborateurs clés. L’usure silencieuse. La perte d’énergie collective.
Former, c’est prévenir. Et prévenir, c’est protéger à la fois les personnes et l’entreprise.
Donner leur place à ceux qui veillent
Une entreprise qui reconnaît les personnes ressources, qui leur donne les moyens d’agir, fait bien plus que gérer une crise. Elle construit un socle. Elle affirme une culture de soin, d’écoute, de responsabilité partagée.
Ces veilleurs du quotidien méritent d’être outillés. Non pas pour porter à eux seuls la santé mentale de l’entreprise, mais pour pouvoir jouer leur rôle avec justesse, et sans s’épuiser.
Et c’est peut-être là, au cœur de cette attention fine, que se construit la vraie solidité d’une organisation.
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